Un préavis ou une indemnité de préavis ne sont pas nécessaires dans les cas où :
- l’employé a travaillé moins de 13 semaines consécutives pour l’employeur;
- l’employé refuse de travailler pendant la période de préavis ou démissionne de sa propre volonté;
- le contrat de travail a une date de fin déterminée;
- l’employeur a un « motif valable » pour mettre à pied l’employé.
Motif valable
En général, les tribunaux statuent qu’il y peut y avoir motif valable de renvoi si l’employé est coupable d’une inconduite grave tels le vol, la violence, l’insubordination ou l’inconduite volontaire. Un motif valable peut comprendre l’absentéisme excessif d’un employé, les retards chroniques ainsi que des absences imprévues du travail.
Les faits et les circonstances concernant l’inconduite doivent être examinés avec prudence. Chaque situation est différente. Le poste de l’employé et la durée de l’emploi doivent être pris en compte.
Les conflits de personnalités, l’insatisfaction générale quant au rendement, les problèmes de peu d’importance ou une seule incidence de comportement indésirable ou d’inconduite ne constituent habituellement pas des motifs assez graves pour justifier un renvoi sans préavis. Dans ces cas, entamer des mesures correctives pourrait être plus souhaitable.
Encouragez l’employé à améliorer ses points faibles en déterminant des normes de rendement raisonnables, en procédant à des évaluations échelonnées du rendement sur une période raisonnable et en prévenant l’employé des conséquences (p. ex. un licenciement) du non-respect des normes. Les employeurs doivent donner aux employés une occasion raisonnable d’apporter les améliorations ou les changements voulus pour conserver l’emploi. Les employeurs qui agissent ainsi ont un dossier plus solide en matière de motifs valables.
Une bonne tenue des dossiers peut s’avérer utile pour démontrer une diligence raisonnable.
Les employeurs qui tolèrent ou ignorent l’inconduite pourraient ne pas pouvoir faire valoir que le congédiement est en lien avec des motifs valables. « Tolérer » signifie que l’inconduite n’a pas fait l’objet de discussion avec l’employé ou d’avertissement. L’employeur doit avertir l’employé que son comportement peut mener à un congédiement s’il ne le corrige pas et doit lui fournir une occasion raisonnable de corriger son comportement. Autrement, l’employeur n’aura pas d’argumentation solide pour justifier sa décision de ne pas fournir de préavis ou d’indemnité tenant lieu de préavis parce que l’employé n’aura pas été informé que son comportement était inacceptable.
Les employeurs qui songent à congédier un employé pour un « motif valable » devraient consulter un avocat avant d’agir.
Même en fournissant un préavis, un employeur ne peut pas renvoyer un employé pour une raison protégée en vertu de la Loi. Les raisons protégées figurant dans divers articles de la Loi comprennent : formuler une plainte, signaler une infraction commise par l’employeur, déclarer une maladie ou une blessure, demander des modifications à ses fonctions ou la réaffectation à d’autres tâches pour s’adapter à une invalidité, demander un congé, être enceinte (une grossesse) ou faire une demande de se conformer à la législation.