George Lawrence Price
Le 11 novembre 1918, à 10 h 58, George Laurence Price, de Moose Jaw, est mort d’une balle tirée par l’ennemi sur un des champs de bataille ensanglantés de Belgique.
Il avait 25 ans.
George Price était membre du 28e (North West) Bataillon qui est devenu, depuis, le Royal Regina Rifles.
Il a été le dernier soldat de l’Empire britannique tombé lors de la Première Guerre mondiale.
Deux minutes plus tard, les combats ont cessé.
« Ne serait-ce qu’hier, qui parmi vous connaissait son nom? » a demandé le lieutenant-colonel Stacy Grubb, commandant du Royal Regina Rifles.
Lieutenant-colonel Stacy Grubb
Le lieutenant-colonel Stacy Grubb trouve étonnant qu’il n’y ait aucun monument, en Saskatchewan, commémorant le soldat Price.
Selon lui, la Saskatchewan a une histoire militaire des plus honorables qui mériterait d’être mieux connue.
Il voudrait aussi renouveler les liens qui unissent les Saskatchewanais et leurs militaires.
« Il fut un temps où le manège militaire se trouvait au centre de la ville », dit-il en parlant du bâtiment qui abrite le Royal Regina Rifles.
Il aime ce quartier.
Au Sud se situe le Mosaic Stadium, foyer des Saskatchewan Roughriders. Tout près, se trouve également le Brandt Centre des Pats de Regina de la Ligue de hockey de l’Ouest.
« C’est l’âme de la province! » affirme le commandant Grubb.
Les Pats de Regina ont été nommés ainsi en l’honneur de la Princess Patricia Canadian Light Infantry. Ils sont la seule grande équipe de la Ligue de hockey junior à avoir un tel lien avec les Forces armées canadiennes.
Le commandant Grubb se dit aussi très heureux de voir à quel point l’équipe honore une relation aussi particulière, et fait un parallèle entre de bons joueurs de hockey et de bons soldats.
« Les qualités qui font la réussite d’un joueur sur la glace sont les mêmes nécessaires sur le champ de bataille. »
Le Royal Regina Rifles a une fière histoire. Il a servi avec bravoure durant les deux Guerres mondiales, en Corée, à Chypre, en Bosnie et en Afghanistan.
Ce régiment tient un rôle particulier dans l’armée. Ses soldats vont au-devant de l’ennemi, l’incitent à tirer, prévenant ainsi les grandes unités d’infanterie qui les suivent.
Les braves soldats du Royal Regina Rifles ont mené la charge contre l’ennemi le 6 juin 1944, jour J du débarquement en Normandie.
« Ils étaient de la première vague de débarquement à Juno Beach », explique Stacy Grubb.
Ce jour-là, les forces alliées ont mis pied sur les plages normandes leur permettant de libérer, plus tard, la Hollande et la France avant de battre les armées d’Hitler.
Mais le coût a été terrible, 356 membres du Royal Regina Rifles sont tombés au combat et un bien plus grand nombre y ont été blessés, physiquement et mentalement, pour le restant de leur vie.
Lieutenant-colonel Stacy Grubb
Il ajoute qu’aujourd’hui sa mission est de former des soldats prêts à assurer la sécurité du Canada et de remplir les engagements nationaux sur la scène mondiale.
Stacy Grubb, qui a accompli trois missions en Afghanistan, affirme que les hommes et les femmes de notre province se montrent plus qu’à la hauteur de leur devoir pendant les missions.
« Jamais honneur et valeur n’ont été, pour moi, plus manifestes que chez nos soldats de la Saskatchewan. »
Il a également confirmé que l’armée canadienne continuera de protéger les intérêts du pays, autant sur notre territoire que par le monde.